Début juillet 2011 - Un petit récapitulatif de la situation
Un projet de convention entre la Suisse et la France est sur le bureau de M. Jean-François Jaton /chef de service du SESA). De prime abord, il semble que la principale difficulté réside dans la manière d'aborder la situation. En face, il y a beaucoup trop d'interlocuteurs qui se passent la patate chaude, comme on dit. Pour le PEHVO, il apparait clairement que s’il y a autant de difficultés à régler la vanne de la Planche Paget (alors qu'il faut faire 3 tours de manivelle), c'est bien là le nœud du problème. Actuellement, nous ne pouvons pas faire confiance aux informations qui nous sont transmises et encore moins aux chiffres avancés par certains.
Ayant appris que la convention "mijotait", nous avons écrit au SESA, avec copie à Mme la Conseillère d'État De Quattro. À ce jour, nous n'avons ni réponse à cette missive ni prise de
position.
Étant donné que notre association est également active en France, nous avons été conviés à une séance de travail sur le projet Natura 2000 (c'est le même principe que ce que nous connaissons chez
nous avec la protection des hauts et bas marais). Le site Natura 2000 "Lac et tourbières des Rousses - Vallée de L'Orbe" a été proposé au réseau européen de sites remarquables "Natura
2000".
Suite à cette séance et au constat quelque peu amer qui s'en est suivi, nous avons décidé de nous positionner via un courrier. En effet, il n'est pas concevable de mettre en place toute une
batterie de mesures pour protéger la renoncule d'eau par exemple, alors que l'on ne s'inquiète pas du débit de l'Orbe et de la teneur en phosphore trop élevée au niveau du rejet de la STEP de
Bois d'Amont.
Un contact a été établi par notre Député Dominique Bonny avec le Consul de Suisse en France (région Franche-Comté). Bien que motivé à nous aider dans nos démarches, ce dernier reste sur la
réserve et nous n'avons à ce jour pas de retour significatif. Néanmoins, nous poursuivons à communiquer nos actions auprès du DFAE. Dans les contacts que notre Député multiplie sur le sujet, un
message "fort" a été passé au niveau de l'ADAEV et de la SIC.
Fort est de constater qu'aujourd'hui la situation est difficile: le Parc Naturel Régional qui est en charge de régler la vanne de la Planche Paget propose de rajouter 7/l.s au débit d'étiage ?!?
Il faut se pincer pour y croire !
Comment un organisme qui est censé défendre La Nature, la vraie, peut-il envisager une aberration pareille. Qu'on le veuille ou non, on devine une très forte pression du Syndicat des eaux. Si
l'on veut voir le bout du tunnel, il est impératif que nos interlocuteurs sentent que le vent ne souffle plus depuis la Vallée de Joux, mais qu'il vient du Nord-Ouest !
Pour terminer, nous avons besoin d'un soutien massif des habitants de nos régions. Hélas actuellement, nous ne sentons pas de véritable intérêt. Certes, beaucoup de personnes nous encouragent
(voir ci-dessous), mais ce n'est pas comparable avec la mobilisation de "Nous tous pour le lac", par exemple.
L'enjeu n'est peut-être pas comparable, mais si, aujourd'hui, la situation continue à s'aggraver, nous n'aurons même plus un "marigot" au fond de la Vallée à certaines périodes. Bien qu'il soit difficles de prévoir différentes incidences sur le lac de Joux, il est clair que l'ensemble de la Haute Vallée de L'Orbe reste prioritairement concerné par cette dégradation progressive.
Joël Meylan - Président du PEHVO
Depuis la fin de l'année 2010, l'état sanitaire de L'Orbe supérieur n'a pas cessé de se dégrader. De manière générale, le peu d'empressement des collectivités transfrontalières et des différentes
instances concernées à prendre en compte une réalité peu visible, mais hélas incontestable, amène le PEHVO à remettre avec constance et opiniâtreté l'ouvrage sur le métier.
Cette lutte (car s'en est bien une !) se mène essentiellement sur le plan administratif et depuis le printemps, moult démarches ont été entreprises à divers échelons (voir le petit résumé de la situation fait au début juillet).
Ce travail de sape semble commencé à porter ses fruits et nos interventions auprès des autorités fédérales en Suisse et départementales en France ont rencontré des échos réjouissants (voir les différentes correspondances de cette fin d'année).
En bref, de part et d'autre de la frontière, la prise de conscience des pouvoirs publics régionaux semble, enfin, s'amorcer. On ne peut que s'en réjouir !
de la manufacture
et de la
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Joël Meylan
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