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Gros déficits dans l’état biologique des cours d’eau suisses


14 juillet 2016 - Les premiers résultats de l’Observation nationale de la qualité des eaux de surface dressent un tableau contrasté de l'état des cours d'eau: la charge de phosphore et de nitrate s'est réduite, mais celle due aux micropolluants s'accroît, et l'état biologique est parfois sérieusement déficitaire. Pour Marc Chardonnens, directeur de l’Office fédéral de l'environnement (OFEV), ces résultats confirment que de nombreuses mesures sont à prendre pour rétablir et maintenir la qualité des eaux.

 

Lors de la conférence de presse du 14 juillet 2016, l'OFEV a présenté les résultats de l'Observation nationale de la qualité des eaux de surfaces (NAWA) pour les années 2011 à 2014. NAWA est un programme de surveillance commun de la Confédération et des cantons pour l'analyse globale de l'état des eaux. Ces analyses biologiques et physico-chimiques fournissent pour la première fois une vue d'ensemble...

 

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Poissons et rivières suisses, l’agonie

Émission du 14 janvier 2016

 

Les rivières suisses, véritable décors de cartes postales sont en réalité… en très mauvais état. Emblématique d’une lente dégradation environnementale, le Doubs, mythique rivière franco-suisse, agonise. Les insectes disparaissent, les poissons meurent. En cause : les barrages, les activités humaines, la pollution. Des micro-polluants invisibles s’attaquent par exemple au système immunitaire des animaux et contaminent l’eau de boisson. Illustration locale d’un problème global : la biodiversité de la planète s’effondre aujourd’hui à un rythme accéléré, menaçant l’être humain.

 



Communiqué de presse du 25 mai 2016

Plan de réduction des pesticides en Suisse



Communiqué de presse du 3 mars 2016

Micro-centrales électriques - La FSP applaudit...


Les pêcheurs aménagent l'habitat

26 août - Journée suisse de la pêche



Communiqué de presse du 6 janvier

Poisson de l’année 2016 : l’ombre commun est splendide, mais menacé !      

 

Sa beauté inspire les naturalistes et les poètes, mais son existence est menacée par la dégradation des cours d’eau. En l’élisant «Poisson de l’année 2016», la Fédération Suisse de Pêche FSP veut délivrer un message : la Suisse doit intensifier la renaturation des cours d’eau, sinon l’ombre commun disparaîtra complètement.

L’on est immédiatement conquis par sa beauté : un corps parfaitement élancé et hydrodynamique, un dos brun olive et des flancs argentés arborant des taches de couleur jaune à orange. Sa magnifique nageoire dorsale est un signe distinctif. Ornée de tons remarquables, c’est à elle que l’ombre doit ses appellations telles que «drapeau» ou «porte-étendard». Ce poisson a conquis non seulement les naturalistes mais également les poètes et les philosophes, qui l’ont désigné comme le «noble prince» ou «l’ombre étincelant».

La Suisse, « hotspot » européen de l’ombre commun

L’ombre commun (Thymallus thymallus) est une espèce européenne de poisson. Située au centre du continent, la Suisse est le bastion de l’ombre et lui offre de vastes territoires dans le Rhin, l’Aar, le Rhône, le Tessin, mais aussi dans la Reuss et d’autres rivières. Hélas, pour l’ombre, cette époque dorée fait partie du passé. De nos jours, la présence de l’ombre commun est intimement liée à l’aide de l’homme ; à savoir celle des pêcheurs et des services de la pêche qui s’engagent à travers la pisciculture, l’immersion de juvéniles, l’amélioration des habitats et la lutte contre les cormorans.

A cause de sa grande sensibilité aux conditions de son habitat, l’ombre commun a beaucoup de peine à assurer sa propre reproduction. Les ombres migrent parfois jusqu’à 50 kilomètres pour se reproduire naturellement et une femelle enfouit jusqu’à 7'000 oeufs (!) dans des bancs de graviers propres parcourus d’eau riche en oxygène.

Exigences de la Fédération Suisse de Pêche

Ci-­après, les principales causes du déclin de l’ombre commun :

• Les obstacles qui interrompent ses voies de migration dans les rivières, les éclusées trop importantes des centrales hydroélectriques et les débits résiduels trop faibles qui détruisent ses frayères.
• L’artificialisation des cours d’eau réduit les zones de faible profondeur, essentielles aux larves et aux juvéniles.
• Les harles bièvres et les cormorans qui consomment d’énormes quantités d’ombres.
• Le réchauffement des eaux qui peut conduire l’ombre si sensible, à des mortalités massives.

Pour la Fédération Suisse de Pêche le constat est clair : l’ombre commun est, au sens propre, un porte-­drapeau et un ambassadeur des habitats aquatiques naturels et intacts. La FSP exige la mise en œuvre énergique de la Loi sur la protection des eaux adoptée en 2011.

Concrètement : renaturation des cours d’eau artificialisés, rétablissement de la connexion des eaux, réduction des éclusées et rétablissement de débits résiduels suffisants dans tous les cantons.

 

Texte Kurt Bischof - Image Rainer Kühnis