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Le débat d'hier était d'autant moins compréhensible qu'à l'heure du développement durable et de la sortie du nucléaire, certains collègues parviennent encore à mettre en concurrence les poissons avec...les arbres.
Heureux pays et drôle de monde...
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Chers Députés,
Nous avons suivi attentivement le débat concernant le boisement des rives de l’Orbe. Bien que la situation ne soit pas simple, on avance et le PEHVO vous remercie sincèrement pour votre engagement. Vous portez haut les couleurs de notre association !
D’autres éléments vont suivre et venir enrichir nos arguments. Nous allons donc envoyer tout prochainement un courrier aux services concernés pour marquer notre position.
Sincères salutations.
Ce n’est pas cet été que les poissons nageront dans une Orbe à la température plus fraîche. Dans une réponse à l’interpellation du député de la Vallée Dominique Bonny (PLR), le Conseil d’État a
révélé jeudi qu’il renonçait à arboriser un tronçon des rives de l’Orbe supérieure, en amont du lac de Joux.
Cette mesure était recommandée par les experts pour limiter de quelques degrés la hausse estivale des températures. L’objectif était notamment de permettre le retour de l’ombre des rivières,
poisson qui n’est plus présent à l’année dans cette partie de l’Orbe. «Je suis déçu et je ne lâcherai pas l’affaire. Quand on veut vraiment, on s’en donne les moyens», réagit à chaud Dominique
Bonny, qui précise ne pas avoir pris connaissance des détails de la réponse du Canton. «Ces rives ont été défrichées par l’homme et par le bétail, planter des arbres permettrait en plus de
stabiliser les berges», argumente-t-il.
Le Canton se base sur des essais d’arborisation menés en 2008. Ces tentatives ont toutefois souffert du climat rigoureux de la Vallée, des crues de l’Orbe et des
dégâts de la faune sur les plants. Il reste en outre difficile de trouver une essence d’arbre à la fois résistante au gel, à l’érosion ou au vent et suffisamment ombrageante. Dernier écueil, le
périmètre visé est protégé par plusieurs lois limitant sa modification et n’est pas arborisable à large échelle.
L’État dit songer à «éventuellement améliorer encore la situation» du ruisseau du Brassus, un affluent réaménagé, qui fait en l’état baisser la température de
l’Orbe de quelque 3 degrés.
Erwan Le Bec
15.01.2016
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Fort est de constater que ce n'est pas simple de faire avancer les choses !
C’est même incompréhensible lorsque l’on se réfère aux différents rapports (Triform et EWAG) qui mentionnent clairement que le boisage fait partie des pistes d’amélioration.
Incompréhensible encore lorsque l’on sait que c’est l’Etat de Vaud qui mandate lesdits bureaux Techniques ! Comme retour sur investissement, il a y mieux !
Nous allons réagir avec les moyens que nous avons, la Commune du Chenit également et la SVPR n’est pas contente non plus...
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Déçu aussi de cette réponse ! Elle ne laisse aucune chance aux salmonidés qui tentent encore de survivre dans cette rivière. Le réchauffement climatique ne va pas revenir en arrière, il est en marche avant toute et l'Orbe aura grand besoin d' un peu d'ombre.
Quoi qu'on fasse, on ne va pas obtenir un litre de plus d'eau de la part des Français ; leur région comme la nôtre, se développe et il faudra encore pomper un peu
plus dans le lac des Rousses ( ne nous voilons pas la face). Le ruisseau du Brassus qui apporte un peu d'eau fraîche va lui aussi payer un lourd tribut au développement futur: nombreuses
nouvelles constructions, hôtel 5 étoiles, augmentation du nombre d'habitants, comment aller contre ?
Son effet rafraichissant bénéfique va aller en diminuant !
Donc,à moins d'un miracle du côté de la pluviométrie, on ne peut compter que sur ces rideaux boisés pour améliorer un peu la température de cette rivière .
Les trembles, les saules et les bouleaux devraient bien faire l'affaire et on ne demande pas que tout le parcours soit boisé que je sache !
N'importe quel témoin d'une pêche électrique de contrôle du peuplement piscicole de l'Orbe s'aperçoit tout de suite que c'est dans les quelques secteurs un peu
boisés de celle-ci qu'il y a le plus de poissons !
Mais tiens donc ! Bizarre !
Si les quelques décideurs qui se sont occupés de ce dossier pouvaient voir, ne serait-ce que dans un rêve ce qu'on pouvait contempler et pêcher dans cette rivière il y a 40 ans, ils essayeraient de lui donner ce coup de main !
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En matière de langue de bois, on a rarement fait mieux au niveau des services de l’Etat. Si je lis bien (entre les lignes), la Vallée est un pays de loups où il est impossible de faire pousser un arbre qui puisse éventuellement ombrager les derniers salmonidés qui (sur)vivent dans notre rivière.
Cette réponse est affligeante et je pense sincèrement que les services concernés se réfugient derrière la protection des marais pour en faire le moins possible. Si l’on veut reboiser (un cordon ne l’oublions pas), il faut juste s’en donner les moyens. Le plus triste dans cette affaire, c’est que l’autorité de tutelle signe une telle réponse sans se poser de question sur la pertinence de son contenu…
Mme la Présidente, Mme la CE, chers collègues,
Je tiens d’abord à remercier les quelque 90 députées et députés qui ont appuyé cette interpellation.
Car vous l’avez compris, chers collèges, boiser les rives de l’Orbe ou même du reste tout autre cours d’eau n’est plus une utopie !
Sur quoi peut-on se référer ?
En 2005, l’institut fédéral de sciences et de la technologie aquatique (appeler EAWAG) a établi un rapport très positif et circonstancié sur l’influence d’un couvert végétal des rives de l’Orbe. Les chiffres sont là, 400 mètres de cordon boisé permettraient de faire baisser une forte température de l’ordre de 4° C
Ce même rapport fait partie intégrante de la réponse donnée en 2010 par le CE suite au postulat sur l’Orbe qui demandait qu’une étude visant à améliorer la qualité de l’eau et le débit de ce cours d’eau soit mise en route. Cela a été fait en partie avec la convention franco-suisse. Je remercie encore une fois Mme la CE et les Services compétents.
Mais il faut aller plus loin, ne pas s’arrêter en chemin.
Pour rappel, le plan de mesures mentionne en page 8 que le boisement des rives est pertinent, ce point fait partie d’une des 5 mesures pouvant être mises en place rapidement.
Pourquoi cela n’a pas été mis en place depuis 2010?
A l’heure où nous venons de traverser un été caniculaire faisant les gorges chaudes des médias et des autorités françaises pour l’eau prélevée dans le lac des Rousses, nous devons sérieusement nous poser les questions de que pouvons-nous faire là-haut?
Mme la CE, j’espère avoir une réponse positive à cette interpellation rappelant que l’arbre qui est au bord d’un cours d’eau a une action majeure sur l’eau qui y coule.
Il va produire de l’ombre, cette ombre va éviter que l’eau se réchauffe.
L’arbre a des racines, elles vont tenir le terrain, éviter l’érosion qui souvent entraîne des sédiments fins en aval et colmate les frayères.
Les racines dans le bord de la berge sont des caches dans lesquelles les poisons viennent se réfugier et se mettre à l’abri des prédateurs.
Dans l’arbre, il y a aussi des insectes et des larves qui sont une nourriture essentielle pour la faune aquatique.
Toutes ces bonnes raisons doivent passer par-dessus le soi-disant impact sur le paysage que certains argumentent à tort sous le prétexte que les rives l’Orbe n’ont jamais été boisées.
Ce qui est bien évidemment faux ! Il y a des siècles, La Vallée de Joux, comme d’autres coins du canton étaient entièrement boisés.
Je vous remercie de votre attention.
Dominique Bonny le 25 août 2015
de la manufacture
et de la
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